28 avril 2022
L’AFP Québec est allée sonder ses membres un peu partout au Québec afin de dresser un portrait de chacune de nos belles régions et modestement dresser un état des lieux de la philanthropie, ici et là.
Manon St-Hilaire est coordonnatrice de la Fondation Du Collège de l’Assomption, dans Lanaudière, depuis plus de 7 ans.
Nous sommes chanceux qu’elle ait accepté de se prêter au jeu des questions-réponses et nous espérons compter bon nombre de professionnels en philanthropie œuvrant dans la Couronne-Nord de Montréal dans les années à venir, en répondant au mieux aux besoins du secteur et de ses acteurs.
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Pourquoi avez-vous choisi de faire carrière en philanthropie ?
« Outre ma belle expérience de travail, je suis d’abord et avant tout une personne engagée dans son milieu, qui contribue à l’avancement et à la création. La philanthropie m’a été présentée comme un nouveau défi à relever et m’a permis la découverte d’une nouvelle passion. »
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Comment votre région se démarque-t-elle en philanthropie ?
« Les donateurs de Lanaudière poursuivent leur élan de générosité malgré la pandémie. La vague de générosité se maintient de plus en plus. Les gens ont à cœur l’éducation et croient en la formation de nos leaders de demain ! »
Bien sûr, les opportunités et les défis ne manquent pas.
Si chaque région jouit de certaines forces, de certains avantages liés à leur spécificité propre, il n’en reste pas moins qu’elles sont aussi confrontées à de nombreux défis, dont l’ampleur et la forme peuvent varier au gré de l’actualité régionale, nationale, internationale et selon le contexte économique, politique, culturel, etc.
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Quelles sont les occasions à saisir ?
« Cet élan de générosité ne semble pas sur le point de s’essouffler. C’est à nous de saisir les occasions qui se présentent et s’en servir pour mieux rebondir. Nos donateurs sont fidèles à notre cause ; il faut donc profiter de ce lien de confiance pour les inviter à grimper dans la pyramide des dons. »
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Quels sont les plus grands défis à vos yeux ?
« Nous devons constamment innover, avoir un « effet wow ». Nous devons faire en sorte de demeurer actuel et de créer de la nouveauté chaque année, afin de nous démarquer des autres organismes de la région. Nous devons nous entourer de bénévoles et d’employés compétents, capables de vendre notre cause avec passion, tout en ayant des idées novatrices afin de sortir de nos sentiers battus. Enfin, nous devons sensibiliser la population à la philanthropie et faire connaître notre organisme. »
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Qu’est-ce qui a marqué la philanthropie dans votre région dans les cinq dernières années ?
« Les entreprises de la région ont saisi qu’ils avaient l’opportunité de valoriser leur marque par la philanthropie. Ils ont la responsabilité sociale d’encourager les organismes de leur région. C’est à nous de bien les informer et de leur donner l’occasion de le faire. C’est par le plan de reconnaissance, un outil indispensable, qu’il est possible, pour notre Fondation, d’offrir une visibilité importante aux entreprises. La population est sensible à plusieurs causes et l’éducation en fait partie. Malgré la pandémie, les donateurs sont très généreux. »
Et l’AFP Québec dans tout cela ?
Conférences, formations, ateliers, programme de bourses, mentorat, réseautage, forums de discussion, code d’éthique et de déontologie sont autant d’outils mis à la disposition des professionnels en philanthropie.
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De quelle manière l’AFP influence-t-elle votre carrière en philanthropie ?
« L’AFP me permet, entre autres, de mieux me positionner à l’intérieur de mon organisation. Elle me fournit une légitimité, considérant que notre profession et nos expertises commencent enfin à être reconnues. Elle me fournit aussi une communauté où je peux échanger les bonnes pratiques et permet ainsi mon développement professionnel. »
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À quels services avez-vous le plus recours depuis votre adhésion ?
« J’ai recours au service de formations, très utile. »
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À votre avis, pourquoi être membre de l’AFP demeure-t-il incontournable pour les professionnels en philanthropie ?
« Je dirais qu’un ordre professionnel permet à ses membres un plus grand rayonnement sur le marché du travail. Dans le cas de la philanthropie, il a permis une reconnaissance de notre profession et de notre expertise. Il permet de mieux faire connaître notre rôle. Le réseau qui se crée à partir d’une association professionnelle et l’accès aux ressources communes ne sont que bénéfiques pour chaque membre et, par le fait même, pour notre communauté. »
Chose certaine, l’AFP Québec a la volonté d’offrir à ses membres les meilleures opportunités d’apprentissage et de réseautage possible, en vue de faire grandir la profession, de favoriser l’épanouissement professionnel de chacun et de montrer la voie vers les meilleures pratiques en collecte de fonds.
Nous tenons à remercier sincèrement Manon Saint-Hilaire pour son témoignage éclairant et lui souhaitons un bon succès. Nous espérons voir croître le nombre de membres œuvrant dans la Couronne-Nord de Montréal dans les mois et les années à venir, signe que la professionnalisation du secteur aura fait son chemin, au bénéfice de tous les organismes de la région, et signe que l’AFP Québec saura remplir sa mission, autant que faire se peut.