31 mars 2022
L’AFP Québec est allée sonder ses membres un peu partout au Québec afin de dresser un portrait de chacune de nos belles régions et modestement dresser un état des lieux de la philanthropie, ici et là.
Nos membres situés en Estrie sont unanimes : le sens de la communauté et de l’entraide y est très fort. Deux des particularités de la région sont aussi la combinaison entre la ruralité et l’urbanité et la cohabitation des populations francophones et anglophones.
« Selon mes observations et mes expériences de travail auprès des organismes de ma région, je trouve que l’Estrie se démarque en philanthropie par son aspect « communautaire », c’est-à-dire le fort attachement que les gens ont envers leur communauté, ce qui les motive grandement à s’entraider. Ce sentiment d’appartenance se traduit concrètement en philanthropie par les dons en argent, en biens et services, le bénévolat en temps et en expertise, ainsi que les belles collaborations à tous les niveaux. » Marie-Claude Gratton, Fondatrice et Directrice d’Espaces idées
« Étant dans un milieu plus rural, nous avons la chance d’avoir beaucoup de commerçants locaux et d’agriculteurs qui ont à cœur leur communauté. Les résidents recherchent les opportunités de tendre la main et de faire une différence dans leur milieu. » Francis Laramée, Directeur général de la Fondation de l’Hôpital Brome-Missisquoi-Perkins
« En Estrie, les communautés urbaines et rurales se côtoient naturellement et partagent des valeurs communes, ce qui est vraiment exceptionnel. » Amélie Poirier, Gestionnaire en philanthropie, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke
« (…) Les communautés francophones et anglophones coexistent comme on ne le retrouve que dans peu de régions. C’est une richesse de pouvoir partager les valeurs philanthropiques et priorités qui sont propres à chacun des groupes, et d’ainsi pouvoir faire évoluer notre approche auprès de la communauté. » Francis Laramée
Bien sûr, les opportunités et les défis ne manquent pas.
Si chaque région jouit de certaines forces, de certains avantages liés à leur spécificité propre, il n’en reste pas moins qu’elles sont aussi confrontées à de nombreux défis, dont l’ampleur et la forme peuvent varier au gré du temps. L’Estrie est une région en pleine croissance, ce qui amène son lot d’opportunités et de défis. Les salaires, le redécoupage territorial, la loi de l’offre et la demande, le financement, sont autant de paramètres à considérer dans cette belle région.
« La région est en croissance et des villes comme Sherbrooke, Magog – et même Stanstead – connaissent une plus grande demande de services, notamment en santé et en éducation. Par conséquence, il existe de nombreuses opportunités dans ces domaines, mais aussi de nombreux défis. Notre région a besoin de professionnels expérimentés en collecte de fonds et cela semble être un défi en ce moment. » Michael Wolfe, Directeur du Stanstead College
« Le développement économique de l’Estrie est en croissance. Plusieurs personnes ont choisi de quitter les grands centres afin de venir s’installer dans notre région, phénomène amplifié par la pandémie et qui s’applique également aux entreprises. L’Estrie abrite aussi des secteurs économiques fort intéressants, tels que les nouvelles technologies, constat appuyé par le gouvernement provincial récemment et qui se traduit par la nomination de Bromont et de Sherbrooke comme premières « zones d’innovations » au Québec. Ces phénomènes auront certainement des répercussions au niveau de la philanthropie et influenceront les programmes de responsabilité sociale des entreprises et leur engagement envers la communauté, le bénévolat corporatif et la diversité des dons individuels et majeurs. » Marie-Claude Gratton
« (…) Il est parfois plus difficile pour les organisations en Estrie de faire leur place et de tirer leur épingle du grand secteur philanthropique. (…) La quantité importante d’organismes que l’on retrouve en Estrie par rapport au bassin que la région offre génère un certain niveau de compétitivité tant au niveau des partenariats à créer qu’au niveau des professionnels à embaucher. » Amélie Poirier
« De nouvelles limites territoriales ont vu le jour dernièrement et certains organismes ont changé de région administrative (de Montérégie à l’Estrie). Ce changement apporte son lot de défis pour certains, non seulement par rapport à l’offre de services, mais aussi au niveau du financement (demandes de subventions, appui des entreprises et particuliers, etc.). Un autre défi qui s’applique probablement à toutes les régions situées hors des grandes villes est l’échelle salariale dans le secteur philanthropique, qui ne se compare pas à celle des centres urbains. La pénurie de main-d’œuvre présente donc des obstacles additionnels pour les organismes en région. » Marie-Claude Gratton
Et l’AFP Québec dans tout cela ?
Conférences, formations, ateliers, programme de bourses, mentorat, réseautage, forums de discussion, code d’éthique et de déontologie sont autant d’outils mis à la disposition des professionnels en philanthropie. Voyons ce que nos membres situés en Estrie en retiennent et en retirent.
« Pour moi, le réseau de l’AFP et l’expertise collective nous permettent de se sentir appuyé dans notre rôle et ajouter un niveau de professionnalisme aux yeux de nos donateurs. Nous suivons souvent les formations offertes par l’AFP qui sont abordables et conviviales. Le réseau de l’AFP est une source d’information, de contacts et de références incontournable et à la portée de tous les arrivants dans le milieu philanthropique. » Francis Laramée
« J’ai été très impliqué en tant que membre de l’AFP alors que je vivais et travaillais à Ottawa et que j’étais membre du conseil d’administration de la section d’Ottawa. Je suis devenu CFRE en 1997 et j’ai conservé ce titre et mon adhésion à l’AFP depuis. Bien que je n’aie pas été actif au sein des sections locales de l’AFP depuis que je suis devenu directeur, je crois en l’organisation et je la soutiens. L’AFP est une organisation de membres indépendante et internationalement connue, qui soutient et promeut la philanthropie dans tous les secteurs. (…) L’AFP fournit une norme de crédibilité reconnue et garantit que les membres et leurs institutions pratiquent des pratiques philanthropiques de haute qualité et une intégrité en matière de collecte de fonds. » Michael Wolfe
« L’AFP me permet d’approfondir l’univers passionnant que représente la philanthropie. La mission éducative pour faire valoir la profession et son plein potentiel est importante à mes yeux. L’AFP contribue de belles façons à l’avancement de la philanthropie au Québec, notamment en guidant les professionnels vers une éthique professionnelle irréprochable. Depuis mon adhésion à l’AFP, j’ai pu bénéficier de formations, webinaires et de mentorat, en plus de faire la connaissance de professionnels passionnés. En étant membre de l’AFP, c’est tout un réseau de contacts qui s’ouvre à nous et j’y ai découvert des alliés, qui ont l’entraide, le partage et la collaboration comme valeurs bien ancrées. » Amélie Poirier
« Les formations et les webinaires sont des services importants que j’utilise depuis que je suis membre de l’AFP Québec, surtout parce qu’ils sont offerts à différents niveaux, autant local, national qu’international. J’ai même eu l’occasion d’être conférencière lors de la rencontre annuelle de l’AFP Ottawa. Un autre service que j’apprécie beaucoup est l’accès fourni à de multiples ressources locales, nationales et internationales, qu’il s’agisse d’outils en ligne, d’infolettres, d’articles, d’études, de forums ouverts ou de renseignements sur les carrières. En tant que professionnel travaillant dans le domaine de la philanthropie, être membre de l’AFP est un moyen de m’assurer que je cherche continuellement des occasions d’élargir mes connaissances et mes compétences, et que je suis au courant des développements importants dans le secteur. Cela démontre également mon engagement à respecter les normes professionnelles et éthiques établies en philanthropie. » Marie-Claude Gratton